III. Les effets du rire sur la santé physique.

Les neurotransmetteurs enclenchés par le rire ont donc des répercussions sur tout le corps humain.

L'acétylcholine qui déclenche les contractions musculaires permet tout d'abord la mobilisation d'environ 400 muscles. Le travail musculaire enclenché par le rire s'apparente donc a une activité physique douce qui permet de brûler 500 calories en une heure de rire actif ! Encore faut-il réussir à rire tout ce temps... 

L'action musculaire commence par les muscles faciaux comme le grand zygomatique qui est un muscle aplatit et fin partant de l'os malaire (au niveau des pommettes) allant jusqu'à la commissure des lèvres. Ce muscle est actionné lors du sourire. Le deuxième muscle principal au niveau du visage est l'orbicularis situé autour de l’œil. 

 Les muscles actionnés par le rire.

D'autres muscles particulièrement importants sont mis en mouvement par le rire comme le diaphragme et les muscles abdominaux. 

L'activation des muscles abdominaux enclenche un massage abdominal qui permet de régulariser les sécrétions des sucs digestifs de notre tube digestif. Le rire provoque donc une gymnastique abdominale qui agit sur nos intestins et qui permet une relaxation du tube digestif ce qui a pour conséquence de faciliter la digestion et de diminuer la constipation et les ballonnements. 

                                             

Le diaphragme qui est aussi un muscle activé par le rire influence plusieurs facteurs qui améliore notre santé. 

Tout d'abord, les mouvements de va-et-vient de ce muscle massent le foie et éliminent plus facilement le cholestérol par la voie biliaire (environ 10%).

Ensuite, le diaphragme possède un autre rôle physiologique important dans la ventilation pulmonaire. Sa contraction permet l'entrée de l'air dans les voies respiratoires. 
Lorsque l'on rit, les mouvements du diaphragme s'accélèrent et les échanges respiratoires sont donc trois fois plus intenses ce qui permet d'éliminer les toxines dans le corps. 

Pour prouver cette affirmation, j'ai mené une expérience. Avec une sonde branchée à un ordinateur, j'ai mesuré les échanges respiratoires d'une personne au repos pendant 3 minutes puis j'ai recommencé cette expérience après que cette même personne ait ri. J'ai ensuite imprimer les courbes obtenues qui sont disponibles ci-dessous. Cependant, les résultats ne sont pas très parlants ni très fiables car il aurait fallu faire cette expérience avec plusieurs personnes. Or une seule personne a ri pendant que le matériel était installé. Je note tout de même que le volume d'air ventilé est passé de 26 à 46 litres après avoir ri. 

De plus, le rire permet aux asthmatiques de calmer leurs crises et aux anxieux qui ont une respiration courte et saccadée de retrouver un rythme respiratoire normal.

Le rire n'a pas que des effets bénéfiques pour les asthmatiques car on constate que les personnes riant fréquemment sont moins exposées aux rhumes, aux bronchites et aux autres infections respiratoires. Et oui ! Le rire apporte aussi des bénéfices pour le système imunitaire. Rire diminue le taux de cortisol dans le corps humain, qui est une hormone qui empêche le bon fonctionnement du système humanitaire, et augmente à l'inverse la quantité d'anticorps nommés immunoglobuline A au niveau des voies respiratoires.

Enfin, un des effets principaux du rire sur notre organisme concerne le fonctionnement du système cardiovasculaire. 

J'ai mesuré le pouls de quatre personnes qui ne riaient pas. Les deux premières personnes avez un rythme cardiaque de 100 pulsations par minute et la troisième de 92 pulsations par minute alors que la dernière avait un pouls plus lent de 82 pulsations par minutes. En riant, on constate une augmentation de leur pouls à respectivement 126 pulsations par minutes, 118 pulsations par minute, 116 pulsations par minute et enfin 120 pulsations par minute.

En effet, une minute de rire équivaudrait à augmenter le rythme cardiaque comme si l'on venait de faire dix minutes d'aviron. 

Les battements du cœur ralentissent ensuite en même temps que les muscles lisses des artères appelés endothélium qui sont en contact avec le sang se relâchent. 

Cette dilatation entraîne une augmentation du flux sanguin et une diminution de la pression artérielle.  

Cette diminution de la tension artérielle ainsi que les échanges respiratoires trois fois plus intenses font que le cerveau profite d'un apport plus important en oxygène.

Pour vérifier ces affirmations, j'ai utilisé les recherches menées à l'Université du Maryland où 20 participants hommes et femmes tous jeunes et en bonne santé ont servi à la réalisation d'une expérience. 20 personnes ont d'abord visionner un film stressant. Les chercheurs ont alors constaté que chez 14 d'entre elles il y a eu une réduction du flux sanguin de 35%. 

Au contraire, lors du visionnage d'un film comique, 19 des 20 personnes ont eu une augmentation du flux sanguin de 22%.

De plus, on a constaté chez 95% des participants une dilatation de leurs artères après le film drôle alors qu'après le fil stressant on constate une diminution de la dilatation des artères chez 74% des personnes.

On note aussi que, suite à une expérience réalisée, il est observable que le rire augmente la chance de réussite de fécondation in vitro (FIV). 

Alors que le taux de réussite moyen des FIV est de 20 à 25%, les femmes ayant rigolé suite à la visite d'un clown, après leur implantation de l'embryon dans l'utérus, le taux de réussite de la FIV monte jusqu'à 34.6%

Il ne faut donc pas se priver de rire dans une journée car en plus des bénéfices physiques et moraux observés vous vous endormirez mieux le soir. En effet, vos muscles seront détendus.

Pour conclure, le rire a de nombreux effets bénéfiques sur la santé physique parmi lesquels les plus connus sont l'amélioration du système cardiovasculaire ainsi que l'amélioration des échanges respiratoires. Il n'y a donc rien de mauvais dans le fait de rire sauf peut-être que rigoler accentue les échanges de microbes entre les individus.