II. Que se passe-t-il dans le cerveau lorsqu'on rit ?

Tout rire part d'une stimulation qui peut être physique ou verbale comme une blague, des chatouilles ou même des gaz hilarants. Le rire peut également être déclenché par un souvenir provenant de la mémoire.   

Aristote disait "Rire est le propre de l'homme" car l'homme est le seul à savoir faire rire et à comprendre les idées ou images qui font rire. Car, si les animaux peuvent rire, leur rire reste physiologique alors que celui des hommes à un sens. 

  

Le stimulus enclenché est ensuite traité par les aires sensorielles du cortex cérébral et y est brièvement analysé. 
 

Des études d'imagerie médicale menées par des neurologues américains et allemands ont mis en évidence que le rire est lié à l'activation d'un circuit neuronal qui débute dans l'hémisphère droit. 

C'est cet hémisphère qui est responsable de la perception globale des objets. C'est donc grâce à cet hémisphère que l'homme reconnaît une situation comique.

Chaque stimulus active une zone différente du cerveau reliée au cortex préfrontal médioventral.  Par exemple les chatouilles vont activer le cortex somato-sensoriel qui est directement relié au cortex préfrontal médioventral.

 

Des expériences scientifiques ont montré que des victimes de lésions au niveau du cortex préfrontal médioventral ne comprennent pas les plaisanteries. 

Ce cortex joue donc un rôle primordial car il gère la réaction à une plaisanterie.

De plus, ce cortex est relié au « circuit de la récompense » qui est responsable de la sensation de plaisir, lui-même relié au noyau accumbens qui est une zone au centre du cerveau.

Une fois le rire enclenché, il va se diffuser, toujours par l'intermédiaire du cortex préfrontal médioventral, qui transmet un influx nerveux au système limbique (siège des émotions).

L'intensité de la réponse émotionnelle est régulée par l'hypothalamus qui gère les sensations de plaisir et de déplaisir.

En fonction du message reçu par le cortex, la réponse émotionnelle sera donc différente d'une situation à l'autre et l'on rira soit discrètement, soit aux éclats.

 Les différentes zones impliquées dans le rire

Interviennent ensuite des neurotransmetteurs qui transmettent la réponse émotionnelle. Les neurotransmetteurs sont des substances chimiques qui, libérées à l'extrémité des neurones, relaient l'information d'un neurone à l'autre.

Lors du rire, cinq molécules sont impliquées.

La première est l'acétylcholine qui déclenche la contraction musculaire. La seconde est la dopamine pour les émotions plaisantes. Ensuite le Gaba qui est responsable de l'inhibition des mouvements anormaux comme les gestes non coordonnés ou les spasmes. Puis vient la sérotonine qui contrôle l'humeur et enfin la noradrénaline qui maintient l'état d'éveil cérébral.

Les neurotransmetteurs vont vers les voies du système nerveux autonome qui contrôle des fonctions de l'organisme : cardio-vasculaire, digestive, respiratoire, endocrinienne (hormones) et immunitaire. 

Ce sont ces transmissions qui sont à l'origine des effets du rire sur la santé physique.